L’aromachologie, c’est quoi ? Et comment ça marche ?
Il est grand temps que cette pratique que j’aime beaucoup ait un article de blog spécifique, juste pour elle, pour la mettre un peu plus en valeur.
Quelques petits rappels pour commencer.
Je me rends de plus en plus compte que souvent les incompréhensions proviennent du fait que l’on ne met pas tous les mêmes définitions derrière les mêmes mots. Alors, je pose les bases.
- Aromachologie : ce terme est une compilation des termes aromathérapie et psychologie.
- Aromathérapie : Utilisation médicale d’extraits aromatiques de plantes, comprenant les huiles essentielles.
- Psychologie (générale) : Étude de l’esprit et de son environnement. Cela concerne la cognition, la perception, le comportement et les émotions.
- Émotion : Expérience psychophysiologique complexe et intense de l’état d’esprit d’un individu lorsqu’il réagit aux influences biochimiques (internes) et environnementales (externes).
L’aromachologie, c’est l’utilisation, en olfaction (odorat) uniquement, des huiles essentielles pour apporter un soutien à toute la sphère psycho-émotionnelle.
J’ai bien dit « un soutien ».
Avant de vous expliquer plus précisément comment cela fonctionne, je tiens à insister sur cette notion de soutien.
Je suis une fan de métaphore, alors je vais en utiliser une : imaginez que vous êtes un randonneur qui avance sur son chemin de vie. Et bien l’aromachologie, c’est un peu comme une béquille, ou un bâton de marche. Ce n’est pas un taxi qui vous emmènera du point A au point Z. Elle ne fera pas le travail à votre place.
La différence est fondamentale, je vous expliquerai pourquoi dans un prochain article.
Odeurs, émotions et mémoire.
La majorité d’entre vous ont déjà entendu parler de la fameuse madeleine de Proust…
il y a une connexion importante avec l’émotion, car l’odeur donne au souvenir autobiographique une grande intensité. Elle nous relie à un souvenir précis, un lieu, une personne, etc.
Tout cela est possible grâce au fonctionnement de l’odorat.
Le fonctionnement de l’odorat.
(1) Nez et cavité nasale : Il ne s’agit pas tout à fait d’un simple trajet, car c’est là que les molécules sont mises à température et humidité nécessaires pour leur parfait traitement.
(2) Épithélium olfactif : c’est une petite zone d’environ 2cm² située tout en haut de la cavité nasale. Cette zone est tapissée de neurones. C’est là que les molécules odorantes sont chimiquement reconnues puis transformées en impulsions électriques.
(3) La lame criblée : il s’agit de la zone osseuse au-dessus de l’épithélium olfactif qui sépare la cavité nasale de la boite crânienne. Elle est perforée verticalement de nombreux petits trous. C’est par ces trous que passent les axones (les bras, pour simplifier) des neurones de l’épithélium, transférant ainsi l’information électrique au bulbe olfactif (4), situé de l’autre côté de la lame criblée.
(5) La queue du bulbe olfactif permet d’envoyer les éléments et l’information vers le système limbique, la partie du cerveau qui est le siège des émotions et de la mémoire (notamment).
(6) Ensuite seulement les informations sont envoyées vers le Neocortex, la partie du cerveau qui est le siège du raisonnement, où le cerveau devient capable de décrire l’odeur et de lui associer des mots.
Bon, mais donc, au final, ça fonctionne comment ?
Oui, j’ai conscience que tout ce préambule était un peu long, mais tout cela va vous permettre de tisser tous les liens, et de comprendre comment cela fonctionne.
Pour certaines personnes adeptes de l’énergétique (et c’est complètement OK), les huiles essentielles sont porteuses de messages vibratoires, c’est-à-dire que les vibrations énergétiques propres à chaque huile essentielle ont un impact sur nos émotions et sur notre psychisme.
Pour d’autres personnes, plus adeptes des explications scientifiques (et c’est complètement OK aussi), c’est la composition biochimique des huiles essentielles qui entre en jeu. Ces compositions biochimiques sont très complexes, mais il a été mis en avant le fait que les grandes familles de ces composés ont des effets spécifiques. Par exemple, les monoterpènes sont « positivants » et transmettent force, courage et confiance. Les sesquiterpènes, eux, apaisent, détendent et équilibrent le système nerveux. Les esters, conduisent notamment au lâcher-prise. Etc.
Ces messages, qu’ils soient vibratoires ou biochimiques, vont, grâce à l’olfaction, cheminer jusqu’au siège des émotions où ils viendront se déposer.
L’idée est donc de sélectionner la ou les huiles essentielles qui pourront répondre à votre besoin émotionnel spécifique.
Un petit exemple pour que ce soit plus clair ?
Prenons l’exemple d’une personne un peu timide qui a du mal à prendre sa place professionnellement parlant. Après avoir échangé avec elle pour définir ses besoins précis (par ce que « prendre sa place » c’est très large, hors les huiles essentielles agissent sur des sujets précis), il sera possible de lui proposer une synergie d’huiles essentielles qui apportera dans son cas :
- confiance en soi
- courage
- aide pour s’exprimer librement.
Voilà.
Vous l’aurez compris, il n’y a rien de « magique » derrière cette pratique.
Et peut-être même aurez-vous l’envie de tenter l’expérience d’une séance d’aromachologie, ou bien d’un atelier de groupe.
Alors si c’est le cas, n’hésitez pas à me contacter. Je vous dis à bientôt !