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©Huseyin Bostanci

Faire de l’accompagnement de personnes.

J’avoue, cela peut paraître un peu passe-partout comme expression. Mais ce mot « accompagnement » est vraiment fondamental pour moi. Je vous explique pourquoi.

Accompagner quelqu’un.

Pour moi, c’est une notion fondamentale. Primordiale même. Comme l’a si justement écrit Sophie Alandry "Accompagner quelqu’un ne consiste pas à le porter sur ses épaules, mais à lui apprendre à se servir de ses ailes."

Vous avez dû vous en rendre compte dans mes derniers articles, je suis dans une phase « vérifions les définitions ». C’est donc aussi ce que j’ai fait ici.

Le « Petit Robert » nous dit qu’accompagner, c’est « se joindre à quelqu’un pour aller où il va, en même temps que lui ». « Conduire, escorter, guider, mener ». Escorter...guider...ça c’est un chouette rôle non ?

Et alors que je comptais m’arrêter sur cette définition, je suis tombée sur cette autre version qui m’était complètement sortie de la tête. « Accompagner c’est aussi, avec un musicien ou un chanteur, jouer une partie pour soutenir sa mélodie ». Quelle image magnifique...être là, en soutien d’une personne, pour qu’elle puisse jouer, développer, créer et même retrouver, j’en suis sûre, sa propre mélodie.

La différence entre « accompagner » et « faire à la place de ».

J’aime beaucoup prendre l’image de l’alpiniste qui gravit une montagne.

Faire à la place de l’alpiniste, ça revient à l’attraper par son sac à dos et à le déplacer au sommet de la montagne.
Mais dans ce cas là, que se passe t’il si une fois en haut, il regarde en arrière et qu’il glisse ? Et bien il retombe tout en bas….et en plus de la déception et de la frustration de se retrouver en bas, il se rendra compte que vous n’êtes plus là pour le ramener en haut.

Accompagner l’alpiniste, c’est l’assurer et lui fournir son matériel.
Vous jaugez avec lui la longueur de la corde dont il a besoin pour avancer selon ce qui est confortable pour lui, en fonction de son ressenti.
Vous lui fournissez aussi les pitons d’ancrage dont il aura besoin à chacune des étapes qu’il franchira. Piton qu’il fixera lui-même.
Et maintenant, dans ce cas, que se passe t’il quand l’alpiniste chute ? Et bien pas grand-chose : il va chuter d’une étape uniquement, car son piton va l’arrêter. De plus, il pourra s’appuyer sur ce qu’il aura appris sur l’ensemble du trajet parcouru pour reprendre son chemin dans de bonnes conditions.

Les bénéfices à court, moyen et long terme.

Spontanément, vous pourriez vous dire que c’est quand même plus rapide quand un personne, une pratique, un outil, etc. fait le « travail » à votre place...Alors pourquoi s’en priver ?
C’est vrai. C’est surtout vrai quand il n’y a aucun éventuel retour en arrière de possible, ou si on sait que l’on ne sera jamais re-confronté à cette difficulté. Vous l’avouerez, cela fait quand même beaucoup d’hypothèses...de ce fait c’est plutôt quelque chose de bénéfique sur le court terme uniquement.

L’accompagnement est quand à lui bénéfique sur le moyen et sur le long terme, notamment pour les 2 raisons suivantes :
- La 1ère, c’est l’apprentissage par l’expérience. On passe de la théorie à la pratique, et grâce à tout cela, vous pouvez emmagasiner les apprentissages qui se présentent sur votre parcours. Vous fabriquez votre propre bibliothèque ou boîte à outils, dans laquelle vous pourrez venir piocher ultérieurement, en toute autonomie, à chaque fois que vous en aurez besoin.
- La 2nde, c’est le sentiment de fierté que vous ressentirez quand vous aurez franchi les étapes et réussi par vous-même. Ça fait du bien à l’Ego, et c’est important de le nourrir (je rappelle que cela ne fait pas de vous quelqu’un d’égoïste, c’est important de le rappeler – cf mon dernier article à ce sujet). Ça donne également confiance en soi : savoir que vous avez déjà fait quelque chose vous rappelle que vous êtes en capacité de refaire cette chose, mais également d’en faire une autre d’un niveau de difficulté qui pourra vous sembler équivalent. C’est quand même une super bonne nouvelle non ?


Pour conclure cet article, j’étais tentée de vous parlez de ma vision des praticiens et des pratiques vendues comme étant des « baguettes magiques », capable de résoudre vos problèmes facilement et rapidement…
Et puis finalement j’ai décidé de m’abstenir…
D’abord parce que je pense qu’après m’avoir lu, vous devez avoir une petite idée de ce que j’en pense.
Ensuite par ce que je trouve que cet article se focalise sur des sujets plein d’optimisme, et que ça aurait été dommage de finir sur une note plus négative…

Alors le mot de la fin ce sera plutôt : célébrez tous les pas, toutes les étapes que vous avez déjà franchies. Il n’y en pas de petites !